Lorsque des soldats se trouvent dans un pays sans invitation, on est face à une armée d’occupation
Par Jochen Mitschka.
Actuellement, nous observons le déclenchement possible d’une troisième guerre des États-Unis contre l’Irak. Le 12 mars, les États-Unis ont bombardé une position du bras irakien du Hezbollah à Jurf al-Sakher, à 60 km au sud-ouest de Bagdad. L’aéroport civil, l’armée irakienne et les unités de secours en cas de catastrophe ont été touchés et plusieurs Irakiens ont été tués. Les États-Unis affirment que la base américaine d’Al-Taji a été la cible de coups de feu provenant de là, tuant deux soldats américains, blessant un soldat britannique et en blessant 12 autres. En réponse, le commandant militaire du Hezbollah a déclaré que les règles d’engagement allaient maintenant changer et que des armes plus puissantes seraient désormais utilisées contre les États-Unis en Irak.
Cela pourrait bien marquer le début de la troisième guerre des États-Unis contre l’Irak, car depuis longtemps, les soldats américains sont redevenus une puissance d’occupation illégale, après avoir été appelés par le parlement et le gouvernement à quitter le pays, mais n’ayant pas respecté cette demande.
Les forces de sécurité irakiennes luttent depuis de nombreuses années contre l’invasion de la SI rendue possible par les États-Unis, et ont subi un grand nombre de pertes dans ce combat, qui a été essentiellement soutenu par les États-Unis par des bombardements. Cependant, cette aide n’a été offerte que lorsqu’il est devenu évident que l’Iran avait réussi à renforcer la résistance irakienne contre la SI de telle sorte que la capitale Bagdad, à laquelle la SI faisait déjà face, ne tomberait pas.
La plupart des analystes occidentaux et nos médias appellent les « Forces de mobilisation populaire irakiennes », c’est-à-dire les « Unités de mobilisation populaire », qui avaient été formées et équipées en grande partie par l’Iran et le Hezbollah, et qui ont payé le prix du sang le plus élevé pour la victoire contre L’État islamique, une milice « pro-iranienne ». Cela vise à donner l’impression que les États-Unis ne bombardent pas l’Irak mais bien l’Iran. Même si, bien sûr, ce sont des Irakiens qui sont tués sur le territoire irakien, où les États-Unis violent actuellement le droit international.
Grâce à l’aide iranienne, l’Irak n’est pas aussi impuissant que le Yémen. Et cette guerre va engendrer une défaite encore plus évidente pour les États-Unis, comme on peut le voir aujourd’hui en Afghanistan. Mais cette guerre va également renvoyer l’Irak au Moyen-Âge, un pays qui ne s’est pas encore redressé de la dernière guerre d’agression des États-Unis.
Alors que le gouvernement allemand a condamné l’attaque de missiles illégale sur la base américaine et a exprimé ses condoléances aux États-Unis et au Royaume-Uni pour les soldats tombés. Il reste à voir si le gouvernement allemand dira la même chose au gouvernement irakien.
Alors que le gouvernement allemand a condamné l’attaque de missiles illégale sur la base américaine et a exprimé ses condoléances aux États-Unis et au Royaume-Uni pour les soldats tombés. Il reste à voir si le gouvernement allemand exprimera également sa solidarité avec le gouvernement irakien.
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Source de l’image : thomas koch / Shutterstock
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